Discographie















1/ L'ère du tant Ecouter
2/ L'espoir extrait
3/ La vie est si belle extrait
4/ Quel sens à tout ça extrait
5/ Les gens vont, ils viennent extrait
6/ La kanabane extrait
7/ Des roses dans mon jardin extrait
8/ Ma fenêtre ouverte extrait
9/ Les mobilettes extrait
10/ Tristes âmes extrait
11/ Goethe extrait
12/ La nuit extrait


Auteur: Nicolas Nourrit
Compositeurs: Nicolas Nourrit & Jean-Charles Daclin
Dans les bacs depuis le 19 mai 2005


1. L'ère du tant :

L'album s'ouvre sur le titre éponyme et premier single d'ores et déjà diffusé en radio ! Dès les premiers accords de guitare, on se laisse envelopper par la chaleur et la douceur de la mélodie. Vient ensuite une voix ensoleillée et un brin retro. " C'est dans l\'ère du temps que l'air a fait son temps " ; dès la première rime Nicolas Nourrit accroche l'auditeur et installe son style : une réflexion originale et inattendue, le point de vue intelligemment critique d\'un jeune homme sur le monde qui l'entoure. Ce premier titre qui parle d'environnement évite les écueils moralistes habituels et résume bien le ton général de l'album.

2. L'espoir :

Sous ses airs de comptine, ce titre pourrait bien devenir un hymne. Il s'agit d'une sorte de mise au point sur une question existentielle : qu'avons-nous pour nous, nous les jeunes ? Pas d'idées, Pas d'argent, seulement l'espoir ! Celui de trouver, au bout de l'errance, un sens à notre vie. Un magnifique brin d'optimisme ! A 22 ans, Nicolas Nourrit montre qu’on peut être jeune, avoir des choses à dire et bien les dire. Loin des clichés de la génération zapping, des consommateurs early adopters dénués de toute conscience politique (au sens général du terme), ce jeune qui prend la parole nous fait du bien.

3. La vie est si belle :

L'influence de Georges Brassens se fait ici fortement sentir tant dans le style d'écriture que dans la façon de chanter. La chanson aborde de manière poétique les soucis et les déboires qui jalonnent notre vie. D'une pirouette oratoire "J'en conviens aisémment" Nicolas Nourrit les désarment et d'une petite phrase "Mais la vie est si belle…" il nous rend on ne peut plus d'accord avec lui. Sublime !

4. Quel sens à tout ça :

Sur la mélodie nonchalante d'un style plus reggae, notre jeune songwriter pose un texte qui ne laisse jamais allé à la facilité : un pur travail d’orfèvre ! "Quel sens à tout ça pourrait-on donner ? Quel sens tu le sais toi, qu’encensent les soit-disants sensés". La richesse des phrases est proprement hallucinante et on assiste ici à une démonstration du maniement de notre langue digne des meilleurs sketchs de Raymond Devos : "…pendant que les sots tancent l’accusé de non-sens attend la sentence". Chapeau !

5. Les gens vont, ils viennent :

Est-ce un hommage à Brassens ? On est ici tellement proche de son univers qu’on pourrait le penser. L’écriture, la thématique, la mélodie sautillante à la guitare sèche (sans oublier le mythique accord final) : tout est là et on en jubile allégrement !

6. La kanabane :

A l'écoute de ce titre, on se dit que les hommes sont tous des frères ! Que ça balance bien et que tout est cool ! Quelque part entre hymne à la fraternité et petite pointe de subversion. J'en rajoute ou vous avez compris ?

7. Des roses dans mon jardin :

Ici la musique se fait douce et jazzy tandis que la présence des cordes lui donne un aspect envoûtant. La voix de Nicolas Nourrit prend elle aussi une autre tournure. Des roses dans mon jardin est une métaphore de l'amour. Un texte poétique et original, une bien jolie manière de parler de cette chose universelle qui se laisse peu à peu découvrir...

8. Ma fenêtre ouverte :

Nouvelle occasion d'admirer le talent d'écriture de notre jeune poète : "J’ai ma fenêtre ouverte sur le jardin du temps, elle supporte mes «peut-être» mes regards impatients de voir crouler ce monde sous sa tonne d’incompris…" La révolte impuissante, la volonté de ne pas rentrer dans un moule, la lutte contre un système qu’on finira par intégrer, tels sont les thèmes de cette protest-song qui n’a pas besoin d’en faire trop pour délivrer son message.

9. Les mobilettes :


Quand on croit commencer à connaître un artiste (au bout de huits chansons) et qu'il parvient à nous surprendre totalement, je crois qu'on peut dire que c'est un grand ! Car Les mobylettes (a.k.a Le bruit des mobylettes) est un titre qui détonne du reste de l’album par son côté, disons, satirique ! Outre le texte, dont on ne peut s’empêcher de chercher l’origine, le refrain scandé par un chœur et les bruitages de mobylettes ajoute encore à l’aspect décalé du morceau. Du 100% inattendu !

10. Tristes âmes :

De facture plus classique, c’est La ballade romantique du disque ! Pour l’occasion Nicolas est rejoint par la chanteuse Elisel avec qui il forme un somptueux duo. Leurs voix s’accordent en effet à merveille sur cette chanson aérienne à souhait.

11. Goethe :

Peut-être le morceau le plus ambitieux et le plus abouti du disque. Sur une musique efficace, toujours inspiré de Brassens, Nicolas Nourrit promène cette fois son talent en compagnie de l’illustre auteur allemand. Lorsqu’on l’entend s’adresser à ce dernier lors du refrain, on se dit qu’il faut quand même un sacré culot pour écrire un tel texte. Chez tout autre artiste on crierait au scandale, mais Nicolas Nourrit fait ça avec un tel naturel et un tel entrain qu’on en reste coi. "Puisque nul ne s’est perdu dans le droit chemin alors mon cher Goethe tout est foutu. Moi j’préfère marcher seul qu’on me traite de gamin, au moins j’aurais le mérite qu’on me traite pas de vendu". Sûrement mon préferé !

12. La nuit :

Ultime splendeur de l’album, La nuit est une sorte de songe éveillé. Un morceau planant qui s’achève sur une longue plage instrumentale et clôt magnifiquement l’album. Si une fois le disque arrêté sur votre platine vous n’avez plus qu’une seule envie : le remettre ; c’est que vous commencez à découvrir l’effet Nicolas Nourrit !